Le nom Briston sonne très british, mais il s’agit pourtant d’une marque bien française, qui revendique cependant une inspiration anglo-saxonne. Le fondateur a trainé sa bosse dans de nombreuses grandes maisons horlogères avant de décider de créer sa propre marque.
Que valent ces garde-temps ? Quelles sont leurs particularités ? Le rapport qualité/prix est-il intéressant ? Je vous parle de la marque, je vous présente les montres phares du concepteur français et je vous donne mon avis sur les montres Briston !
Briston : L’histoire de la marque
Brice Jaunet fait une partie de ses études à Oxford en Angleterre. Il est issu d’une famille d’entrepreneur puisque son grand-père est un des cofondateurs de la marque de prêt-à-porter Newman. À la fin de ses études, le jeune Brice se tourne vers le monde de l’horlogerie, qui est un secteur l’ayant toujours intéressé.
Il commence à travailler pour le groupe Richemont, notamment chez Cartier, avant de passer quelques années chez Baume & Mercier, puis de partir travailler à l’international chez Raymond Weil. Enfin, il sera débauché par LVMH pour s’occuper de la marque Zenith, dont il finira par prendre la présidence en France.
Au total, il passe donc 15 ans dans le milieu très fermé de l’horlogerie de luxe, se créant ainsi une liste de contacts très importante, qui lui permettra en 2012, après 3 ans de réflexion, de lancer sa première collection de montres, sous la marque Briston.
Le nom Briston est inspiré de ses années passées en Angleterre, dont il apprécié le style à la fois chic et décontracté, souvent décalé. Son inspiration est donc très british. Brice Jaunet a longtemps hésité entre le fait de racheter une petite marque déjà existante ou créer vraiment son propre empire. C’est une paire de lunette qui fera basculer sa décision…
Il crée alors Briston et lance la collection Clubmaster. Ce nom vous dit peut-être déjà quelques choses, puisque il s’agit du nom d’une fameuse paire de lunettes Ray Ban, avec des branches en acétate, couleur écaille de tortue, qui donne un style très vintage aux lunettes. C’est à partir de là qu’il décide de concevoir une montre avec un boitier en acétate avec des couleurs similaires à celles des lunettes Ray Ban.
Ce nouveau boitier « carré cambré » dans une nouvelle matière va faire parler et le succès est au rendez-vous. Aujourd’hui les montres Briston sont vendues un peu partout dans le monde, dans plus de 1000 points de vente et en 2018 une boutique au nom de la marque ouvrait à Paris. L’aventure était lancée !
Briston : Les montres phares !
Briston Clubmaster Classic
C’est la montre iconique qui a fait connaitre la marque et c’est encore aujourd’hui la montre qui se vend le mieux. On retrouve le fameux boîtier en acétate, légèrement translucide, de teintes ou de couleurs différentes selon les modèles. C’est un boîtier coussin, carré, de 40 mm de large pour 11.7 mm d’épaisseur. Il est étanche à 10 ATM et monté sur un bracelet de type NATO en nylon.
Le cadran est protégé par un verre minéral bombé, ce que je trouve un peu dommage pour une montre ce prix. Un verre saphir n’aurait probablement pas été de trop. C’est une montre chronographe. Il y a deux sous-cadran, l’un pour les secondes et l’autre pour le chronométrage. Un guichet de date est présent à 6 h. Un index sur deux est en chiffres arabes avec un style de police assez vintage et les autres index sont battons.
Il y a différentes couleurs de cadran, souvent assorties aux bracelets. Les premiers version Clubmaster Classic avaient uniquement des cadrans blancs ou noirs, aujourd’hui on trouve tout un tas de coloris. La lunette est acier, parfois recouverte d’un revêtement noir. Il y a une grosse couronne, que j’aime beaucoup et deux jolis boutons poussoirs pour gérer le chronomètre.
La montre Briston Clubmaster Classic est animée par un mouvement quartz Miyota OS21. C’est un bon calibre électronique, avec une durée de batterie de 5 ans environ. Il est fiable et facilement remplaçable en cas de panne.
Briston Clubmaster Sport
C’est une montre équivalente à la version Classic, mais avec un boîtier légèrement plus grande 42 mm de côté pour 11.9 mm d’épaisseur. On trouve d’autres différences sur le cadran, avec notamment des sous-cadrans qui ne sont plus ronds mais en forme de coussin. Les index sont des doubles battons et on découvre sur le contour du cadran une règle tachymétrique.
Globalement le look change tout de même très peu mis à part les quelques détails du cadran que je viens de citer. Il y a en revanche des coloris différents pour les boitiers, les cadrans et les bracelets. L’étanchéité reste inchangée (10 ATM) et c’est toujours un verre minéral bombé qui couvre le cadran.
Les fonctionnalités sont également les mêmes. C’est une montre chronographe avec un guichet de date à 6 h. Un mouvement à quartz Miyota OS21 donne le tempo aux aiguilles. En gros, la Briston Clubmaster Sport est légèrement plus masculine que la version Classic, elle est d’ailleurs uniquement présentée comme une montre homme.
Club Masterclub Iconic
Un peu plus chère, la Masterclub Iconic reprend le même format que la classic, avec un boîtier coussin de 40 mm de côté pour 11.7 mm d’épaisseur. On retrouve le fameux matériau acétate, mais il y a également des boîtiers en acier dans cette gamme. Ici le cadran est protégé par un verre saphir, qui apporte immédiatement une valeur ajoutée à la montre.
C’est une version plus classieuse. Le chronographe disparait, il n’y a plus de sous-cadrans, ni de boutons poussoirs, ce qui permet à mon avis un meilleur équilibre d’ensemble. Le cadran est bien plus épuré et il y a deux versions possibles, l’une avec un perçage laissant apparaitre le mécanisme et l’autre plus sobre avec un simple guichet de date à 6 h.
C’est ici un mouvement automatique Seiko NH38A ou NH35A, selon le modèle, qui anime la montre. Il s’agit d’un mouvement d’entrée de gamme mais d’excellente qualité, réputé pour sa durabilité et sa fiabilité. Cette montre est étanchement à seulement 50 m, ce qui reste cependant largement suffisant pour une montre urbaine.
Briston Clubmaster Diver
C’est la plongeuse de la maison horlogère française. Le design reste toujours plus ou moins identique, avec un boîtier coussin carré de 42 mm de côté pour 14.65 mm d’épaisseur. Vous avez le choix entre l’acétate ou l’acier. La particularité de cette montre vient de ses deux couronnes positionnées aux angles du côté droit.
La première permet de régler l’heure et la seconde sert à régler la lunette de plongée qui est intégrée au cadran. C’est une complication plutôt sympa qu’on ne retrouve pas sur énormément de montre. En revanche, ce n’est pas forcément pratique à utiliser pour les plongeurs. La montre est étanche à 200 m, ce qui est le minimum syndical pour une montre de plongée. Pour moi c’est plutôt une montre de type plongée, mais qu’on utilise surtout à la ville.
On lui reconnait en revanche une très bonne superluminova pour lire l’heure dans le noir et des index très clairs offrant une bonne facilité de lecture du cadran. Un guichet de date est présent à 3h et c’est un mécanisme automatique Seiko NH35A qui donne le rythme aux aiguilles. C’est un modèle que j’aime beaucoup pour son originalité et son côté sport assez marqué. Et j’aime bien aussi les bracelets vintage cuir qui sont proposés avec ce modèle.
Briston Clubmaster Diver Pro
Elle est proposée dans la même gamme que la Diver, mais elle est tout de même assez différentes. Pour le coup, c’est une véritable montre de plongée, qui supporte jusqu’à 30 ATM de pression, soit une immersion jusqu’à 300 m.
On retrouve les grosses aiguilles et les gros index d’une véritable plongeuse, ainsi qu’une lunette extérieure bidirectionnelle. Le boîtier est plus large, avec 44 mm de côté et le cadran est ici protégé par un verre saphir de 3.3 mm d’épaisseur. C’est la montre la plus imposante chez Bristol.
Le cadran est très lisible, avec une excellente superluminova. Un guichet de date est toujours présent, mais il est désormais placé entre 3 et 5h. Vous aurez le choix entre un boîtier acier ou un boîtier acétate. Cette plongeuse est montée sur un bracelet NATO.
La collection Streamliner
C’est la seconde collection de la jeune maison horlogère française, avec quelques pièces sympas, mais qui a beaucoup de mal à décoller. Il y a notamment des pièces à cadran numérique, qui peuvent faire penser à des G-Shock.
D’autres bien plus classieuses intègrent des mouvements automatiques et des cadrans squelettes laissant apparaitre le mouvement automatique. Personnellement, je ne pense pas que ce soit les plus belles montres du fabricant et d’ailleurs on voit que le public a aussi une préférence pour la collection Clubmaster.
Les montres Briston femme
Briston Clubmaster Lady
Après la montre la plus grosse chez Briston, voici la plus petite. Son boitier coussin (acétate ou acier) ne fait que 24 mm de côté pour une épaisseur de 7.3 mm. Certains modèles ont une lunette en acier argenté, d’autre en acier or ou or rose. Il y a un grand choix de couleur, pour faire plaisir au plus grand nombre.
Une couronne cabochon intègre une petite pierre et le verre minérale protège un cadran particulièrement épuré. Il est soleillé, il y a deux aiguilles glaives très fine et le nom de Briston. Rien de plus et rien de moins.
Le boîtier est monté sur un bracelet NATO très fin. C’est une montre féminine, discrète mais élégante, qui rencontre d’ailleurs un certain succès. Elle est animée par un mouvement Miyota GL20, qui sont probablement parmi les meilleurs mouvements quartz pour des montres de cette taille.
Briston Clubmaster Chic
C’est la taille au-dessus. Le boîtier fait 36 mm de côté pour 9.20 mm d’épaisseur. Je pense que c’est dans cette collection qu’on trouve les plus beaux traitements sur l’acétate, avec quelques boîtiers multicolores vraiment très élégants, quasiment transparents. C’est vraiment très réussi.
Une lunette acier argentée ou or rose est présente et le cadran est couvert par un verre minéral. Il est composé de 2 disques, l’un soleillé au centre avec la marque et le nom de la collection, l’autre légèrement plus sombre avec les index. On trouve la police pour les chiffres arabes des montres Clubmaster Classic.
Un mouvement quartz Miyota 2025 fait tourner les deux aiguilles du cadran. C’est une très jolie montre femme, pour celles qui aiment les montres suffisamment larges. Elle est, comme la plupart des montres de la marque, montée sur un bracelet Nato, qu’on pourra remplacer très facilement selon nos tenues.
Mon avis sur les montres Briston
J’aime beaucoup ce design original et ces boîtiers acétate qui permettent de nombreuses fantaisies. On ne peut pas nier le côté très original des montres Briston et ce look british décalé qui sort clairement de l’ordinaire. Je trouve les modèles automatiques très convaincants, dans une gamme de prix raisonnable.
J’ai un peu plus de mal avec les montres hommes à quartz, avec verre minéral, que je trouve un peu chère en sortie d’usine. Elles heureusement trouvables presque à moitié prix sur Amazon ou d’autres sites marchands. J’ai parfois l’impression que Briston favorise le design à la qualité. Sur une montre à plus de 300 €, je trouve dommage de ne pas trouver un verre saphir, surtout lorsque des économies sont déjà faites sur le mouvement.
En revanche, je trouve les conceptions vraiment impeccables sur la plupart des modèles automatiques ou sur les montres de plongées, qui sont pourtant proposées à des prix très attractifs. C’est un peu le même problème que chez Victorinox, je pense que les montres quartz pourraient être vendues quelques dizaines d’euros de moins.
Avantages et inconvénients
- Un design assumé
- Des boîtiers acétate vraiment beaux et très originaux
- Des mouvements quartz ou mécaniques de bonne qualité
- Un rapport qualité/prix très intéressant sur les montres automatiques
- Des collections femmes vraiment très sympas
- Un gros choix de couleurs pour chaque collection
- Un prix un peu élevé pour les montres quartz
- Une gamme Streamliner qui n’apporte rien de plus
L’avis des utilisateurs
Sans surprise, on trouve des avis très positifs de la part des acheteurs. Ce sont de belles montres, globalement très bien finies, il n’y a donc aucune bonne raison d’être déçu lorsqu’on passe commande sur une photo. Elles sont encore plus belles en vraies. Briston se positionne peut-être un peu plus comme un bijoutier que comme un véritable horloger et c’est probablement un très bon choix. Ses clients sont en tout cas ravis du produit, c’est bien l’essentiel.
Montre Briston Avis : Le verdict
Comme expliqué plus haut, je suis globalement sous le charme des montres Briston. J’aime les maisons horlogères qui prennent des risques, qui osent se démarquer et c’est clairement le cas de Briston. On reconnait les montres du fabricant français au premier coup d’œil. Les boîtiers acétate sont magnifiques et légers, ils jouent avec la lumière de belle façon et sont surtout très résistants.
Le seul petit point faible de la marque, c’est finalement le prix de ses montres quartz. Si on regarde à qualité égale, on trouve des montres Citizen ou Seiko qui coûtent beaucoup moins cher. On paye ici évidemment le design et le boîtier, mais je pense qu’on pourrait avoir des prix un peu plus bas en sortie d’usine.
En revanche, les prix sont très raisonnables pour les montres mécaniques avec verre saphir et notamment les modèles Diver et Pro Diver qui sont particulièrement bien conçus et qui tournent entre 500 et 600 €. C’est très correct. Enfin, on apprécie aussi les collections femmes, très modernes, avec des boîtiers acétate encore plus beau que dans les collections hommes. Une chose est sûre, si vous aimez le style de ces montres, vous ne serez pas déçu à la réception de la commande !
Briston Montre : Ma note !
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Conception et Fiabilité
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Design
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Mouvements
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Rapport qualité/prix
Résumé
Si vous aimez leur design, alors vous aimerez les porter ! Ce sont de très belles montres, bien conçues, très originales et reconnaissables entre milles. Les versions quartz sont peut-être un peu chères, mais ça reste cohérent. Les modèles automatiques sont en revanche proposés à un très bon prix. Briston est une marque intéressante qui n’usurpe pas son succès !
[…] un style très différent, Briston propose aussi une gamme de montres mouvement apparent. Malgré son nom très british, Briston est […]