Zoom aujourd’hui sur une marque assez récente et donc encore assez peu connue, qui nous vient des Philippines. Je crois que c’est la première marque venant de ce pays qui me fait de l’œil et j’ai eu l’occasion d’avoir un de leurs modèles en main, ce qui a entraîné cet avis.
En France, le nom Makina sonne comme celui d’une boîte de nuit ou d’une musique électro sur laquelle les jeunes de mon époque ont dansé dans les années 90 et 2000. Lorsque j’ai entendu ce nom, j’ai esquissé un sourire, mais lorsque j’ai vu la montre, j’ai commencé à prendre l’histoire au sérieux. Qui est Makina Watches ? Pourquoi c’est une marque intéressante ? Je vous dis tout !
Makina Watches : Qui est-ce ?
C’est en 2017 que Makina Watches fait son lancement officiel. C’est Dan Villanueva, un publicitaire Philippin, passionné d’horlogerie, qui couvait se projet depuis plusieurs années déjà. Le jeune homme a passé ses premières années de carrière à travailler pour différentes agences de publicité, à Los-Angeles, Pékin ou Dubaï, mais son rêve a toujours été de fabriquer ses propres montres.
Cette fois-ci, il ne voulait plus travailler pour le produit d’un client, mais ils désiraient concevoir sa marque de A à Z. Les deux premiers modèles, Uriel et Mephisto, ont été mis au point avec l’aide d’un de ses amis, Philippin, alors horloger basé à Hong-Kong. Dan souhaite réellement que la marque soit reconnue comme Philippine et même si les montres sont finalement assemblées à Hong-Kong, l’équipe de création est bel et bien de Manille.
Une chose est sûre, Dan ne veut pas faire comme d’autres micro-marque et imiter les géants de l’horlogerie. Il veut que ses montres aient une identité forte, avec un côté vintage, mais tout en étant très moderne. Il s’inspire de la période Art Déco, mais en y ajoutant une touche personnelle.
Ça fonctionne et les deux premiers modèles, proposés en éditions limitées, se vendront très rapidement. Depuis d’autres références ont vu le jour, toujours en éditions limitées et la marque se développe progressivement. On n’en parle encore assez peu en Europe, mais les passionnés d’horlogerie en discutent déjà sur les forums et généralement de façon très positive. C’est bon signe !
Les collections Makina Watches
Makina Uriel
La Uriel était un des premiers modèles présentés lors du lancement de la marque. Nous sommes actuellement à la cinquième version, que j’ai eu la chance de porter au poignet et qui conserve la forme originale du premier boîtier. Il fait 38 mm, a des angles très arrondis et une finition polie. Avec ses 11.1 mm, il n’est pas trop épais et il est monté sur un bracelet cuir imitation crocodile.
C’est une montre très élégante, compacte, facile à porter et disponible avec plusieurs couleurs de cadran, bordeaux, bleu, saumon, gris et bleu gris. Le cadran est protégé par un verre saphir, on trouve de très belles aiguilles alpha, posé sur un fond multicouche, avec de gros index appliqués en chiffres arabes à 12, 3, 6 et 9h. Sur tout le contour, on trouve un pulsomètre, qui vous permettra de calculer votre fréquence cardiaque.
Si les premiers modèles étaient munis de mouvement Miyota, la Makina Uriel V possède un calibre bien plus intéressant, à savoir le Sellita SW200, un mouvement suisse, précis et fiable, offrant une réserve de marche de 38 heures. Vous pourrez l’observer depuis le fond de boîte en partie transparent. Il n’est cependant pas aussi visible que sur les montres Stowa. Le prix de la Uriel est d’environ 700 $.
Makina Gabriel
C’est une des toutes nouvelles collections chez Makina et elle fait déjà beaucoup parler. Elle le doit notamment à son boîtier, démuni de cornes, mais équipé d’une anse pour maintenir le bracelet crocodile. Il fait 40 mm de diamètre, pour 11.9 mm d’épaisseur. Les finitions brossées et polies, sont très réussi, la couronne est joliment intégrée et le verre saphir est en dôme, ce qui donne un côté vintage très sympa à cette montre pourtant très moderne.
Le cadran est très Art Deco, avec deux aiguilles alpha et un sous-cadran de petite seconde. Les aiguilles sont bleues sur la version classique, avec un fond blanc au centre et acier brossé circulaire sur le contour. La couronne est assez imposante, mais donne un style toujours plus classieux à cette Uriel Gabriel. Il existe également une version saumon, similaire, mais avec un centre de cadran rose saumon.
Cette montre est équipée d’un calibre Sellita SW 260-1, qui permet de faire tourner la petit-seconde. Il offre 38 heures de réserve de marche. C’est un très bon mouvement. Il est visible à travers le verre le bleuté du fond de boîte. Enfin, on note que cette montre est résistante à 10 ATM, on peut donc la garder sous la douche. Elle est proposée au prix de 725 $.
Makina Andras
C’est la petite dernière du fabricant Philippin et elle sort aussi des sentiers battus. Je pense qu’elle va faire un gros carton, elle n’est pour l’instant qu’en pré-commande au moment où j’écris ces mots et j’hésite à précommander… La Makina Andras est une montre de forme, rectangulaire, mais au design très moderne. Même si elle reprend un peu la forme d’une Lip Churchill, sont look est beaucoup plus en adéquation avec notre époque.
Le boîtier est noir poli, très brillant, presque verni. Il fait 44 mm de haut pour 33 mm de large et seulement 10.5 mm d’épaisseur. La Andras est étanche à 5 ATM et possède bien sûr un verre saphir pour protéger le cadran. Le cadran est très original, avec le nom de la marque tout en haut, le nom de la montre en bas à gauche et la mention « Automatic » en bas à droite. On vient lire l’heure sur un la couche inférieure, un peu ramassée au milieu du cadran.
Une petite seconde est creusée sur une troisième couche, avec une forme oblongue. Il y a une belle profondeur et les aiguilles bleues ressortent bien sur ce cadran noir. À noter qu’une version plus classique, avec un boîtier acier gris est également disponible. Côté mouvement, on retrouve un Calibre Suisse Sellita SW 260-1, observable depuis le fond de boîte toujours transparent. La montre est vendue avec 2 bracelets, l’un en crocodile, l’autre en silicone. Son prix en pré-commande est de 650 $.
Qualité des montres Makina
Je n’ai eu qu’une seule montre de la marque entre les mains, ce n’est pas suffisant pour donner un avis définitif sur la marque, mais c’est la cinquième version de la Uriel, la collection phare de Makina, alors ça permet tout de même de se faire une idée assez précise du travail de l’entreprise philippine.
Je n’ai absolument pas été déçu, notamment pour le prix de vente proposé. Les boîtiers en acier 316L sont vraiment très bien travaillé, avec de superbes finitions. D’autres marques bien plus connues ne s’appliquent vraiment pas autant pour des montres souvent plus chères. On trouve des verres saphir avec traitement antireflet sur toutes les collections et une étanchéité de 5 à 10 ATM selon les modèles.
Du côté des mouvements, il n’y a aucun reproche à faire. Les calibres Miyota des premiers modèles étaient déjà très bons, les Sellita sur les montres plus récentes sont encore meilleurs. Ce n’est évidemment pas de la haute horlogerie, mais ces calibres sont souvent équipés sur des garde-temps qui dépassent largement les 1000 €. Ici on les retrouve sur des montres aux alentours de 700 $, c’est une belle performance.
Montre Makina Avis : Avantages et inconvénients
- Des designs originaux, une esthétique soignée.
- Une qualité de fabrication très sérieuse avec de belles finitions.
- D’excellents mouvements sur toutes les collections.
- Un rapport qualité/prix vraiment très bon.
- Encore peu de références et uniquement en éditions limitées
L’avis des utilisateurs
J’ai eu un peu de mal à trouver des avis de personnes ayant déjà une ou plusieurs montres Makina. J’en ai tout de même trouvé quelques-uns, en France, mais aussi aux USA et tous étaient ravis de leur achat. Les compliments qui reviennent le plus souvent concernent le design des montres et le beau travail de finition sur les boîtiers. On peut également lire que les montres sont confortables à porter.
Une seule critique indiquée un travail un peu bas de gamme sur le cadran d’une Gabriel, n’ayant pas eu cette montre devant les yeux, je ne peux ni confirmer, ni infirmer cet avis. Quoi qu’il en soit, les critiques négatives sont rares, ce qui est forcément bon signe.
Montre Makina Avis : Le verdict
C’est toujours un plaisir pour moi de découvrir de nouvelles marques. Je n’en parle pas toujours, car parfois il n’y a rien de nouveau, ni de très excitant, mais Makina m’a donné envie d’écrire cet avis. D’abord, c’est la première marque de montre Philippine en milieu de gamme que je croise. C’est agréable de voir que les passionnés d’horlogerie sont absolument partout, et c’est encore mieux lorsqu’ils cherchent à se démarquer.
Makina y parvient grâce à des designs originaux, un niveau de finition très intéressant et des mouvements dont on connait la solidité et la précision. On sent qu’il y a de la passion derrière cette micro-marque, qui me fait un peu penser à Baltic en France.
Le rapport qualité/prix me semble vraiment excellent. Elles sont rares les montres aussi bien finies, équipées d’un mouvement Sellita SW-200 ou SW-260. Makina est donc belle découverte, qui semble séduire les amateurs d’horlogerie, puisque leurs montres, certes en éditions très limitées, partent assez rapidement. On continuera à s’intéresser à eux.